CHÔMAGE PARTIEL – ACTIVITÉ PARTIELLE

En cas de recours à l'activité partielle au sein d'une entreprise, les salariés touchés par une perte de salaire sont indemnisés (dispositif appelé aussi chômage partiel ou chômage technique) par l'employeur. Pour bénéficier de ce dispositif et obtenir l'allocation de l'État correspondant aux heures dites chômées : Heure non travaillée sur décision de l'employeur, l'employeur doit engager des démarches auprès de la Dreets (anciennement Direccte).

Comment recourir au chômage partiel

Pour faire face à une baisse d’activité dans l’entreprise, l’employeur peut recourir à l’activité partielle dans les cas suivants :

  • Conjoncture économique
  • Difficultés d’approvisionnement
  • Sinistre ou des intempéries de caractère exceptionnel
  • Transformation, restructuration ou modernisation de l’entreprise
  • Toute autre circonstance de caractère exceptionnel (Covid-19 par exemple)

Elle peut prendre plusieurs formes :

  • Diminution de la durée hebdomadaire du travail
  • Fermeture temporaire de tout ou partie de l’établissement

L’employeur peut percevoir pour ses salariés une allocation d’activité partielle dans la limite de :

  • 1000 heures par an et par salarié quelle que soit la branche professionnelle
  • 100 heures par an et par salarié si l’activité partielle est due à des travaux de modernisation des installations et des bâtiments de l’entreprise

 

Qui est concerné ?

Salariés concernés

Un salarié ayant un contrat de travail de droit français (CDI, CDD notamment) bénéficie du chômage partiel qu’il soit :

  • À temps plein ou à temps partiel
  • En convention de forfait en heures ou en jours sur l’année
  • Voyageur, représentant et placier (VRP)
  • Salarié employé en France par une entreprise étrangère sans établissement en France
  • Rémunéré au cachet
  • Salarié intérimaire en contrat de mission suite à la suspension, l’annulation ou la rupture d’un contrat de mise à disposition signé
  • En CDI dans le cadre du portage salarial
  • Cadre dirigeant en cas de fermeture totale de l’entreprise ou d’une partie de celle-ci (fermeture d’un atelier ou d’un service de l’entreprise par exemple)
  • Travailleur à domicile payé à la tâche
  • Journaliste rémunéré à la pige

Salariés exclus

Les salariés suivants ne bénéficient pas du chômage partiel :

  • Salariés dont la réduction ou la suspension de l’activité est provoquée par un différend collectif de travail (grève par exemple)
  • Salariés titulaires d’un contrat de travail de droit français qui travaillent à l’étranger
  • Salariés expatriés titulaires d’un contrat de droit local

 

Le comité social et économique (CSE) doit-il être consulté ?

Dans les entreprises de 50 salariés ou plus, l’employeur doit consulter pour avis, le comité social et économique (CSE) préalablement à sa demande d’autorisation administrative d’activité partielle.

La consultation concerne les sujets suivants :

Motifs de recours à l’activité partielle Catégories professionnelles et activités concernées Niveau et critères de mise en œuvre des réductions d’horaire Actions de formation envisagées ou tout autre engagement pris par l’employeur

Le CSE est informé à la fin de chaque période d’autorisation des conditions dans lesquelles l’activité partielle a été mise en œuvre.

À noter : en cas de sinistre ou de circonstances exceptionnelles, l’employeur dispose d’un délai de 2 mois pour consulter et adresser l’avis du CSE à l’appui de sa demande d’autorisation préalable.

 

Comment effectuer la demande d’autorisation ?

L’employeur doit adresser une demande d’autorisation d’activité partielle à la direction départementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS ou DDETS-PP, ex-Direccte) d’implantation de l’établissement.

L’employeur doit adresser sa demande dans un délai de 30 jours à compter du placement de ses salariés en activité partielle.

Cette démarche doit obligatoirement être effectuée en ligne.

Demande d’autorisation préalable et d’indemnisation d’activité partielle : disponible ici

La demande doit préciser les éléments suivants :

  • Motif justifiant le recours à l’activité partielle
  • Période prévisible de sous-activité
  • Circonstances détaillées et situation économique à l’origine de la demande
  • Nombre de salariés concernés

Elle doit être accompagnée de l’avis préalable du comité social et économique (CSE).

En cas de sinistre ou de circonstances exceptionnelles, l’employeur dispose d’un délai de 2 mois pour consulter et adresser l’avis du CSE à l’appui de sa demande d’autorisation préalable.

L’administration dispose d’un délai de réponse de 15 jours calendaires : Correspond à la totalité des jours du calendrier de l’année civile, du 1er janvier au 31 décembre, y compris les jours fériés ou chômés à réception de la demande d’autorisation. Un accusé de réception de la DDETS ou DDETS-PP précise le délai au-delà duquel l’absence de réponse vaut autorisation.

Lorsque la demande est refusée, la décision précise les motifs du refus.

L’état d’avancement de l’instruction du dossier peut être suivi en ligne.

Une fois l’autorisation administrative obtenue, l’employeur peut réduire ou suspendre son activité et mettre ses salariés en chômage technique. C’est cette autorisation qui lui permet d’obtenir le remboursement des indemnités versées aux salariés.

À noter : un employeur qui a au moins 50 établissements implantés dans plusieurs départements peut adresser une demande unique pour tous ses établissements.

 

Durée maximale de l’autorisation

Pour les demandes adressées à l’administration à compter du 1er juillet 2021, l’autorisation d’activité partielle peut être accordée pour une durée de 3 mois. Elle peut être renouvelée dans la limite de 6 mois, consécutifs ou non, sur une période de 12 mois consécutifs.

Il ne faut pas tenir compte des périodes d’autorisation d’activité partielle antérieures au 1er juillet 2021 pour calculer la durée globale de 6 mois.

À noter : pour les demandes déposées entre le 1er janvier et le 31 mars 2022, il ne faut pas tenir compte des périodes d’activité partielle intervenues en 2021.

Les périodes d’activité partielle situées entre le 1er juillet et le 31 décembre 2021 ne sont pas prises en compte pour le calcul de la durée maximale d’autorisation.

 

Engagements vis-à-vis des salariés

L’employeur doit proposer des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle dans sa demande d’autorisation.

 

  • L’employeur fait une première demande

– L’employeur s’engage à maintenir dans l’emploi les salariés pendant la durée de l’activité partielle.

Il doit également respecter les conditions d’autorisation d’activité partielle.

 

  • L’employeur fait une nouvelle demande moins de 3 ans après la dernière période d’activité partielle

L’employeur doit prendre des engagements vis-à-vis des salariés s’il effectue une nouvelle demande préalable d’autorisation d’activité partielle.

Cette obligation s’applique s’il a déjà placé ses salariés en activité partielle au cours des 36 mois précédant la date de dépôt de sa nouvelle demande.

Ces engagements, mentionnés dans sa demande d’autorisation, peuvent notamment porter sur les éléments suivants :

  • Maintien dans l’emploi des salariés pendant une durée pouvant atteindre le double de la période d’autorisation
  • Actions spécifiques de formation pour les salariés placés en activité partielle
  • Actions en matière de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)
  • Actions visant à rétablir la situation économique de l’entreprise

La Dreets fixe ces engagements, qui sont notifiés dans la décision d’autorisation et s’assure du respect des engagements souscrits par l’employeur.

En cas de non-respect, l’employeur peut être amené à rembourser les sommes perçues au titre de l’allocation d’activité partielle.

 

  • L’employeur fait une nouvelle demande plus de 3 ans après la dernière période d’activité partielle

L’employeur s’engage à maintenir dans l’emploi les salariés pendant la durée de l’activité partielle.

Il doit également respecter les conditions d’autorisation d’activité partielle.

 

D’autre précision ICI

 

Pour tout renseignement vous pouvez contacter les équipes du Pôle Economie au 02 51 57 66 87  ou  eco@paysdesherbiers.fr – du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h –

 

Données mises à jour le 05/01/2022